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  • «Travel Ban»: la rue tchadienne choquée par la décision américaine

    Par RFI Publié le 28-09-2017 Modifié le 28-09-2017 à 12:27

    Trois jours après la décision du gouvernement d'interdire l'accès des Etats-Unis aux Tchadiens, la nouvelle alimente encore les conversations dans les rues de Ndjamena. Entre blâme des autorités américaines et incompréhension, les Tchadiens ne semblent pas remis du décret du président Donald Trump.

    Au Tchad, la rue reste sous le choc de la décision d’interdire l'accès des Etats-Unis aux Tchadiens. Les avis sur les causes de cette annonce sont partagés. Il y a ceux qui ne sont pas étonnés par la décision du président américain Donald Trump : « Nous avons en face de nous un gouvernement qui n’assume pas ses actes » ; « c’est le caprice de nos dirigeants qui pensent que ce qui se fait au Tchad peut être fait partout », disent-ils.

    Et ceux qui rendent responsables les autorités tchadiennes de la sanction contre le pays : « Est-ce que les pratiques actuelles du gouvernement tchadien ne sont pas suffisamment claires en matière de garantie de la sécurité internationale ? Ce sont des questions que nous nous posons tous. » « En nous croyant gendarmes d’Afrique et en nous remerciant en monnaie d’échange, nous devons prendre la monnaie, on ne sait pas quoi faire. Tant pis pour nous. »  Un troisième groupe appelle l’Amérique à ne pas faire d’amalgame en mettant tous les Tchadiens dans le même sac : « Normalement, l’Amérique doit faire la part des choses. Ceux qui sont persona non grata, on doit leur trouver des solutions. » « Je pense qu’elle est quand même forte et qu’il faudrait peut-être recadrer cette sanction et puis l’appliquer à qui de droit en fait. »  Le débat se poursuit sur les réseaux sociaux, où les pro-régime appellent à l’union sacrée au nom du Tchad, face à une contestation qui s’est emparée de l’occasion pour brocarder le régime en place.

     
    Chronologie et chiffres clés
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  • En Tunisie, la loi d'amnistie réveille les démons de l'ère Ben Ali

    La colère est vive en Tunisie après l'adoption d'une d'amnistie pour les fonctionnaires impliqués dans la corruption sous la dictature. Portée par le président au nom de la réconciliation, la loi "enterre la révolution" selon ses détracteurs.

    L'opposition tunisienne et une partie de la société civile ne décolèrent pas. Après l'adoption d'une loi controversée d'amnistie de fonctionnaires corrompus et le retour aux affaires de ministres de l’ancien régime du dictateur déchu Zine El Abidine Ben Ali, elles s’inquiètent pour la transition démocratique de l'unique pays rescapé du Printemps arabe.

    Le projet de loi, présenté par le président Béji Caïd Essebsi et soutenu par les partis Ennahda et Nidaa Tounes au nom de "la réconciliation nationale", a été adopté mercredi à l'issue d'une journée houleuse au Parlement. Un vote qui passe d'autant plus mal qu'il est intervenu dans la foulée d'un vaste remaniement, lors duquel d'anciens ministres de l’autocrate renversé en 2011, ont rejoint le gouvernement à des postes importants.

    "Non au pardon", "Résistance à la mafia"

     

    Deux initiatives perçues comme un renforcement de la mainmise du président Béji Caïd Essebsi sur le gouvernement à l'approche d'échéances électorales (municipales en décembre, législatives et présidentielle en 2019).

    Plus d'un millier de Tunisiens ont manifesté samedi dans les rues de Tunis aux cris de "Non au pardon" ou "Résistance à la mafia", à l'initiative du collectif Manich Msamah ("Je ne pardonnerai pas") et des partis de l'opposition. Brandissant des drapeaux tunisiens, ils ont défilé sur l'avenue Habib Bourguiba aux côtés de dirigeants de l'opposition pour dénoncer la loi d'amnistie.

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  • L'armée congolaise ouvre le feu sur des réfugiés burundais, l'ONU réclame une enquête

    Les FARDC ont voulu tirer "des balles en l'air mais ils ont été débordés par les jets de pierres", a déclaré à l'AFP Josué Boji, directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur du Sud-Kivu. Selon lui, les réfugiés burundais - dont des demandeurs d'asile - exigeaient la libération de quatre des leurs, "expulsés vers leur pays d'origine" après avoir été arrêtés.

    L'ONU demande l'ouverture d'une enquête

    Selon les premières informations de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), la mort d'un officier congolais "a entraîné une escalade de la violence. En réponse, les forces de défense et de sécurité congolaises auraient ouvert le feu sur les manifestants de façon disproportionnée". Le chef de la Monusco, Maman Sidikou, a avancé un bilan de 36 morts - contre 34 auparavant selon les autorités congolaises - en condamnant dans un communiqué "toute forme de violence entre communautés".

    Il a rappelé "l'obligation pour les forces de défense et de sécurité de ne recourir à la force qu'en dernier recours, en respect des principes de nécessité, proportionnalité et légalité, conformément aux standards internationaux" et "appelle les autorités à ouvrir promptement des enquêtes judiciaires".

    Les réfugiés burundais ont trouvé refuge dans une base de la Monusco car ils "ont été chassés comme des animaux par des Congolais toute la nuit", a témoigné un réfugié, disant craindre pour la sécurité ses compatriotes encore hébergés dans des familles congolaises. "Des éclaircissements sont nécessaires" sur les circonstances de cette "fusillade", a réagi le ministre burundais des Relations extérieures, Alain-Aimé Nyamitwe, sur son compte Twitter. Cet incident "nous rappelle que la gestion des camps de réfugiés doit se conformer pleinement aux conventions de Genève".

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  • Affrontements entre policiers et étudiants ivoiriens à Abidjan

     

    La police ivoirienne a tiré des gaz lacrymogènes lundi sur des étudiants qui manifestaient à Abidjan contre une "hausse abusive des frais d'inscription" pour la rentrée. Des affrontements avaient déjà eu lieu mercredi pour les mêmes raisons

    Mercredi, des échauffourées avaient déjà eu lieu entre forces de l'ordre et étudiants, pour les mêmes raisons. Ces affrontements ont fait plusieurs blessés parmi les étudiants, selon une source syndicale.

    La ministre ivoirienne de l'Éducation Kandia Camara a assuré qu'il n'y avait "aucune augmentation" des droits d'inscription. Elle a même menacé "d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre de Fulgence Assi, secrétaire général de la Fesci, après des casses perpétrées dans certains établissements".

    De son côté, Fulgence Assi a menacé de porter plainte contre la ministre de l'Éducation devant l'Unesco, pour "non respect des normes de l'éducation".

    Les affrontements entre étudiants et forces de l'ordre ne sont pas rares en Côte d'Ivoire. La Fesci, sulfureux syndicat proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, est souvent à l'origine de manifestations parfois violentes.

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  • Kenya : la Cour suprême accable la Commission électorale pour sa gestion du scrutin du 8 août

    La Cour suprême kényane a détaillé mercredi matin les raisons de l’invalidation du scrutin du 8 août, en évoquant « des révélations perturbantes, voire saisissantes ». Trois semaines après sa décision surprise d’invalider les résultats de l’élection présidentielle, le jugement complet de la Cour suprême était très attendu. Pendant plusieurs heures, la vice-présidente de l’institution, Philomena Mwilu, a décrit mercredi matin « des révélations perturbantes, voire saisissantes » sur la manière dont la Commission électorale (IEBC) a mené les élections.

    « L’authenticité douteuse » des procès-verbaux

    Parmi les griefs recensés à l’encontre de l’IEBC : la proclamation de la victoire de Uhuru Kenyatta avec 54,27 % des voix sur la foi de procès-verbaux émanant des circonscriptions électorales et « dont l’authenticité était parfois douteuse », sans avoir vérifié l’ensemble des PV des bureaux de vote.

    Autre reproche : le refus de l’IEBC d’obtempérer à l’injonction de la Cour, qui réclamait l’accès à ses serveurs pour vérifier des accusations de piratage – affectant la transmission des résultats – formulées dans la plainte de l’opposition. « Notre ordonnance était une opportunité en or pour l’IEBC de présenter devant la Cour des preuves pour discréditer les affirmations du plaignant », l’opposant Raila Odinga, a déclaré la juge Mwilu. L’IEBC avait justifié par un réseau internet limité le retard, voire l’absence, de nombreux procès-verbaux de bureaux de vote issus de zones reculées. La Cour suprême a rétorqué mercredi que l’IEBC aurait dû mettre en place « des systèmes de transmission alternatifs ».

    « L’IEBC a outrageusement désobéi »

    « Si l’IEBC n’avait rien à cacher, elle aurait volontiers fourni l’accès à ses serveurs informatiques et à l’historique de ses opérations, a-t-elle ajouté. Mais qu’a fait l’IEBC ? Elle a outrageusement désobéi à la Cour vis-à-vis de cette question cruciale. »

    Les juges ont également noté l’absence de marques d’authentification ou de signatures d’assesseurs sur de nombreux procès-verbaux finalement publiés par l’IEBC après la proclamation des résultats, le 11 août. « S’il s’agissait de faux, qui les a introduits dans le système ? Et s’ils étaient authentiques, pourquoi étaient-ils différents des autres ? », a interrogé le président de la Cour suprême, David Maraga.

    L’IEBC sera-t-elle en mesure d’organiser un second scrutin dans les temps ?

    La Cour n’a d’autre choix que de conclure que « le système informatique a été infiltré et compromis, et que les informations s’y trouvant ont été modifiées, ou que des responsables de l’IEBC eux-mêmes ont modifié ces informations, ou que l’IEBC a gâché le système de transmission (des résultats) et n’a pas été en mesure de vérifier les informations ». La Commission électorale a fixé au 17 octobre la date de la nouvelle présidentielle. Un délai très court, au vu des nombreux désaccords entre les différents acteurs sur la marche à suivre, qui laisse planer le doute sur la capacité de l’IEBC à organiser ce scrutin à temps.

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