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  • Sénégal: Kémi Séba relaxé après avoir brûlé un billet de francs CFA

    Par RFI Publié le 29-08-2017 Modifié le 29-08-2017 à 23:28

    La justice sénégalaise a décidé de relaxer l'activiste franco-béninois Kémi Séba, mardi 29 août. Accusé de destruction volontaire et publique d'un billet de banque, il était en détention depuis le vendredi 25 août, pour avoir brûlé 5000 francs CFA lors d'un rassemblement le 19 août contre «la Françafrique». Son geste avait fait le tour des réseaux sociaux et exacerbé le débat sur le franc CFA.

    C'est dans la salle numéro un du tribunal de Dakar que le procès s'est déroulé mardi après-midi. D'un côté Kémi Séba et ses deux avocats, de l'autre, les avocats de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). C'est elle qui avait porté plainte contre le Franco-Béninois et s'était portée partie civile dans cette affaire.

    Kémi Séba a tout de suite reconnu les faits, mais s'est défendu d’avoir brûlé ce billet dans l'optique d'enfreindre la loi sénégalaise. Il s'agissait plutôt, a-t-il expliqué à plusieurs reprises, d'un acte symbolique pour « alerter l'opinion ». Ses proches avaient d'ailleurs déclaré après son arrestation que ce procès allait être celui du franc CFA.

    → A (RE)ECOUTER : Faut-il en finir avec le franc CFA ?

    C'est effectivement de cette monnaie dont il a été question. Une monnaie qui, selon Kémi Séba, « n'appartient pas aux Africains ».

    Le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis. Pour l'accusation, le geste n'était pas symbolique, mais une véritable « atteinte » à l'honneur d'une institution qui représente huit Etats de l'Afrique de l'Ouest. L'accusation, qui avait demandé une condamnation à un versement d’un franc CFA symbolique en guise de dommage et intérêts, n'a donc pas été suivie par le tribunal.

    → A (RE)ECOUTER : Franc CFA: instrument de servitude ou garantie de stabilité monétaire?

    Son geste a ravivé le débat sur le maintien du franc CFA, mais sa proximité avec l'extrême droite française et ses idées suprémacistes font de lui un très mauvais avocat, regrette Hamidou Anne, du cercle de réflexion L'Afrique des idées.

    Quelle que soit la justesse de la cause, quand le corpus intellectuel est irrigué par du racisme, par du suprémacisme, par de la haine de l'autre, pour moi on est disqualifié pour porter toute forme de cause.
    Hamidou Anne
    29-08-2017 - Par Alice Pozycki
    Un personnage sulfureux dont le franc CFA se serait bien passé

    Kémi Séba se présente lui-même comme un polémiste et conférencier panafricain, mais en fait, beaucoup connaissent surtout le côté polémiste.

    En France, où il est né et où il a grandi, Kémi Séba a fait des vagues à plusieurs reprises. Au début des années 2000 lorsqu'il a créé le collectif Tribu Ka. Il prône la séparation raciale, aucune cohabitation entre Noirs et Blancs. Intolérable pour le gouvernement français qui le dissout en 2006 pour apologie de la suprématie noire. A cette époque, Kémi Séba s'affiche avec des personnalités ouvertement antisémites comme Alain Soral ou Dieudonné. Il est condamné à plusieurs reprises et passe en tout quatre mois dans les prisons françaises.

    En 2011, Kémi Séba part s'installer au Sénégal où, malgré sa réputation, la chaîne de télé 2STV lui offre une place de polémiste dans une émission hebdomadaire. Les téléspectateurs se souviennent peut-être de son échange très vif avec l'un des fondateurs du collectif Y en a marre. Jusqu'à présent, Kémi Séba se concentrait sur le financement des ONG par les Occidentaux, il avait même créé la sienne, Urgences panafricanistes, pour compenser ce qu'il présente comme un noyautage de la société civile. Le sulfureux Kémi Séba s'est désormais trouvé un nouveau cheval de bataille.

    Chronologie et chiffres clés
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  • Paris accueille un mini-sommet euro-africain sur la crise migratoire

    Par RFI Publié le 28-08-2017 Modifié le 28-08-2017 à 04:33

    Un sommet sur l'immigration s'ouvre ce lundi après-midi à l'Elysée. Le président Macron recevra ses homologues tchadien, Idriss Déby, et nigérien, Mahamadou Issoufou. Invités également, la chancelière allemande Angel Merkel, la chef de la diplomatie européenne Frédérica Moghérini, le président du conseil italien Paolo Gentiloni, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy ainsi que le chef du gouvernement d'Union nationale de Libye, Fayez Al Sarraj. Un sommet qui intervient alors que cet été, Emmanuel Macron a souhaité la création de hotspots en Afrique, des centres d'enregistrement des demandeurs d'asile pour limiter les flux migratoires illégaux, les morts en méditerranées et les détentions inhumaines de migrants en Libye. Une annonce controversée et problématique.

    Les ambitions d'Emmanuel Macron sur le dossier migratoire vont-elles rester aussi élevées ? Cet été le président français avait annoncé la fin des campements de rue d'ici 2018, la réduction des délais de traitement des dossiers mais surtout, à la surprise générale, l'ouverture prochaine de hotspots en Libye. Vu la situation sécuritaire dans le pays, l'Elysée avait rectifié le tir et finalement parlé de hotspots au Niger et au Tchad.

    Mais ces centres verront-ils le jour ? Par sûr. « Nous sommes contre ce projet qui risque de créer un appel d'air. Des milliers de candidats à l'immigration viendront chez nous », explique Hissein Brahim Taha. Selon le ministre tchadien des Affaires étrangères, deux missions françaises sont venus à Ndjamena ce mois-ci. Dont une de l'OFPRA, l'Office de protection des réfugiés.

    « Nous avons parlé des 400 000 réfugiés installés sur notre territoire. La mission voulait voir comment les aider à se réinstaller, s'ils avaient droit à l'asile, lesquels étaient les plus vulnérables. Nous n'avons pas parlé de hotspots », explique Hissein Brahim Taha.

    Des diplomates français sont venus à leur tour « pour voir comment nous aider à sécuriser la frontière avec la Libye », indique le ministre. Difficile de savoir ce qui va ressortir du sommet amis en tout cas l'idée des hotspots semble s'éloigner. L'organisation Human Rights Watch elle s'attend à des platitudes et à une réaffirmation des politiques migratoires existantes.

    La frontière nord du Tchad, porte d’entrée en Libye, est un vaste territoire désertique où culmine une chaîne de montagne. C’est dans ce « no man’s land » utilisé par les passeurs pour faire entrer les migrants venant d’Afrique de l’ouest en Libye que la France avait annoncé l’installation de hotspots. Ndjamena solliciterait plutôt un appui pour assurer la surveillance de ce vaste territoire où se côtoient trafiquants, passeurs, rebelles et chercheurs d’or.

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  • Élections en Angola : la victoire du MPLA confirmée malgré les accusations de fraude lancées par l’opposition

    Les deux grands partis d’opposition refusent de reconnaître la victoire du MPLA aux élections générales mercredi dernier, malgré la validation unanime vendredi des observateurs internationaux.

    Le MPLA, qui dirige le pays depuis son indépendance en 1975, a recueilli 61,1 % des suffrages aux élections générales de mercredi, selon les chiffres quasiment complets publiés vendredi par la Commission nationale électorale (CNE). Quant aux deux principaux adversaires du régime, l’Unita et la Casa-CE, ils ont respectivement réuni 26,7 % et 9,4 % des suffrages au terme du dépouillement de 97 % des bureaux de vote.

    Le MPLA est donc assuré de conserver sa majorité absolue des 220 sièges de députés. Ce qui lui permettra de nommer l’ex-ministre de la défense Joao Lourenço, 63 ans, président de la République d’ici quelques semaines. Il succédera au président José Eduardo dos Santos qui, âgé de presque 75 ans et usé par la maladie, a décidé de se retirer après trente-huit ans de règne sans partage à la tête de l’Angola.

    « Un climat de tolérance et de paix »

    Les observateurs internationaux se sont déclarés vendredi satisfaits du déroulement du scrutin. « Le processus électoral s’est déroulé dans un climat de tolérance et de paix », s’est félicité la mission de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC). Un satisfecit auquel s’est également joint le chef de la mission dépêchée par la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), Augustine Mahiga : « Les élections générales (…) se sont à l’évidence tenues dans un climat libre, honnête et paisible ».

    Le ministre tanzanien des Affaires étrangères a toutefois recommandé des mesures pour « s’assurer que les ressources de l’État et les médias publics ne soient pas utilisées au bénéfice d’un seul parti ». Une allusion directe aux moyens sans limite utilisés par le MPLA pendant sa campagne.

    Une élection « frauduleuse »

    Sitôt publiés, les premiers résultats ont pourtant été contestés par les adversaires du régime, qui n’ont pas annoncé de recours en justice dans l’immédiat. Un représentant de la Casa-CE à la CNE, Miguel Michel, a affirmé n’avoir « jamais eu connaissance » des résultats annoncés. Un de ses collègues de l’Unita (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), Claudio Silva, a lui aussi jugé la publication des résultats « contraire à la loi ».

    Le directeur du site d’information proche de l’opposition Maka Angola, Rafael Marques, qui dénonce depuis des mois les conditions d’organisation, à ses yeux frauduleuses, du scrutin, a même accusé le régime d’avoir « inventé » les résultats.

    « L’arrogance » de l’opposition

    Pour les adversaires du régime, de nombreux électeurs, notamment dans les bastions de l’opposition, ont sciemment été inscrits dans des bureaux très éloignés de leur domicile. Autre pierre d’achoppement : l’impossibilité pour l’opposition d’accéder aux grands médias publics.

    Des arguments balayés d’un revers de manche par le porte-parle du MPLA, Joao Martins : « Chaque parti politique peut compiler les résultats et facilement les présenter en cas de contentieux électoral, plutôt que de se plaindre en conférence de presse en faisant preuve d’arrogance et en menaçant les institutions ».

    « Victoire du MPLA », s’est réjoui sobrement vendredi en Une le quotidien d’État Jornal de Angola. « En obtenant la majorité absolue à un moment très défavorable, le MPLA montre qu’il conserve la sympathie et l’adhésion solides des électeurs quelle que soit la conjoncture économique », s’est réjoui son directeur, José Ribeiro, dans un éditorial.

    Les défis du futur président

    Le futur président Joao Lourenço devra en priorité s’atteler à résoudre la crise économique, qui a mené  l’Angola au bord de l’asphyxie financière. Explosion de la dette, inflation galopante, monnaie en chute libre, chômage au plus haut… Tous les indicateurs sont au rouge depuis la chute, il y a trois ans, des cours du pétrole dont les revenus représentent 70 % des recettes de l’État.  

    Lors de la campagne, Joao Lourenço a promis un « miracle économique » et de lutter contre la corruption. Mais pourra-t-il tenir parole ? Beaucoup doutent en effet de sa capacité à s’attaquer aux intérêts du clan dos Santos, qui a fait main basse sur des pans entiers de l’économie. La richissime fille de Dos Santos, Isabel, a des intérêts dans la banque, les télécoms et dirige la compagnie pétrolière nationale en crise.

    Surtout, son père, le « camarade numéro 1 », ainsi qu’il est désigné au MPLA, doit rester président du parti jusqu’en 2022, si sa santé le permet

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  • Franc CFA : l’activiste Kémi Séba arrêté à Dakar pour avoir brûlé un billet de banque

    Kémi Séba à Dakar le 4 décembre 2013. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

    Kémi Séba à Dakar le 4 décembre 2013. © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

    Le président de l’ONG Urgences Panafricanistes Kémi Séba, qui avait brûlé un billet de 5 000 Fcfa lors d’un rassemblement à Dakar le 19 août dernier, a été placé un garde à vue vendredi matin, a-t-on appris auprès de ses proches.

    Des agents de la Division des investigations criminelles (DIC) sont venus interpeller le président de l’ONG Urgences Panafricanistes Kémi Séba à son domicile de Dakar, vendredi 25 août, à 7 heure du matin, pour le placer en garde à vue, a confirmé à Jeune Afrique Hery Djehuty, conseiller et coordinateur stratégique de l’organisation.

    Cette interpellation fait suite à un rassemblement « contre la Françafrique » organisé par l’ONG le 19 août dernier sur la place de l’Obélisque, à Dakar, au cours duquel Kémi Séba avait publiquement brûlé un billet de 5 000 Fcfa pour dénoncer cette monnaie qu’il qualifie de « scandale économico-politique d’ordre colonial ».

    Selon ses proches, Kémi Séba s’attendait à cette interpellation. De fait, les agents de la DIC ont entendu, jeudi 24 août, les membres de l’ONG qui avaient déposé la demande d’autorisation administrative pour le rassemblement du 19 août. Les agents leur auraient notamment demandé l’adresse de Kémi Séba à Dakar.

    Dans la nuit de jeudi à vendredi, avant son interpellation, l’activiste a posté un message sur sa page Facebook, intitulé « Franc CFA : « La BCEAO porte plainte pour le billet colonial que j’ai brûlé », où il déclare : « Je savais qu’en effectuant cet acte purement symbolique, la BCEAO (Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest), sans doute sur commande de la Banque de France, engagerait une procédure visant à me mettre en prison. Je le savais, et je suis prêt à en payer le prix du plus profond de mon âme. »

    jeuneafrique.com
    L’article 411 du code pénal sénégalais prévoit que « quiconque aura volontairement brûlé ou détruit, d’une manière quelconque, des registres, minutes ou actes originaux de l’autorité publique, des titres, billets, lettres de changes, effets de commerce ou de banque, contenant ou opérant obligation, disposition ou décharge; (…) Si les pièces détruites sont des actes de l’autorité publique ou des effets de commerce ou de banque, la peine sera d’un emprisonnement de cinq ans à dix ans ».

    Contactée par téléphone, la BCEAO n’était pas joignable à l’heure où nous publiions.

    Par jeuneafrique.com

     
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  • Burkina Faso: dernier hommage à Salif Diallo, «esclave de la cause du peuple»

     

    Par RFI Publié le 25-08-2017 Modifié le 25-08-2017 à 23:25

    Des milliers de personnes et plusieurs chefs d’Etats de la région sont venus rendre hommage au président de l'Assemblée nationale décédé à l'âge de 60 ans lors des obsèques de Salif Diallo, qui ont débuté jeudi 24 août à Ouagadougou. Ce vendredi, c'est sa ville natale, Ouahigouya, qui lui rendait hommage. Dernière étape des cérémonies avant son inhumation à son domicile.

    Toute la journée, des milliers d'habitants de Ouahigouya sont venus saluer l'enfant du pays lors d’un hommage populaire sur la place de la Nation. Les images diffusées par la chaîne Burkina 24 montrent de longues files d'habitants attendant de se recueillir près de la dépouille de Salif Diallo. Une cérémonie en présence des présidents burkinabé et nigérien

    Le cercueil, entouré de couronnes de fleurs, d'un tissu aux couleurs du drapeau burkinabè et surmonté d'un portrait de l'homme, jeune en costume bleu, a ensuite été exposée à la mosquée pour la prière du vendredi.

    Cette dernière journée de cérémonies consacrée au président de l'Assemblée nationale s'est terminée à son domicile, où il a été porté en terre en fin d'après-midi. L'oraison funèbre a été délivrée en comité restreint, avec sa famille, le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement.

    « Le président Salif Diallo était l’esclave de la cause du peuple, de la justice et du progrès », a affirmé l'actuel président de l'Assemblée nationale, Bénéwendé Sankara, lors de cette cérémonie. « L’Histoire s’en souviendra et notre peuple le retiendra pour toujours », a-t-il conclu, très ému.

    « Toute l'Afrique militante » pleure

    Dès jeudi, au Palais des sports de Ouagadougou, les chefs d'États de la région étaient nombreux à rendre hommage à Salif Diallo avec une immense foule. « Ce n'est pas le Burkina Faso seul qui pleure la disparition de Salif Diallo, a souligné le président du Niger Mahamadou Issoufou. C'est toute l'Afrique militante ».

    Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a, lui, salué la mémoire d'un frère, résolument déterminé à gagner toutes les batailles qu'il engageait. Le président de Guinée avait aussi fait le déplacement.

    La foule était trop importante pour pouvoir accéder au Palais des sports. Une partie est donc restée à l'extérieur, devant des écrans géants. Cette cérémonie, les Burkinabè ont pu aussi la suivre de chez eux. Elle était retransmise en direct sur plusieurs chaînes de télévision et de radio.

    Le reportage de la RTB sur la cérémonie en hommage à Salif Diallo à Ouahigouya
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