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L'armée congolaise ouvre le feu sur des réfugiés burundais, l'ONU réclame une enquête

Les FARDC ont voulu tirer "des balles en l'air mais ils ont été débordés par les jets de pierres", a déclaré à l'AFP Josué Boji, directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur du Sud-Kivu. Selon lui, les réfugiés burundais - dont des demandeurs d'asile - exigeaient la libération de quatre des leurs, "expulsés vers leur pays d'origine" après avoir été arrêtés.

L'ONU demande l'ouverture d'une enquête

Selon les premières informations de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), la mort d'un officier congolais "a entraîné une escalade de la violence. En réponse, les forces de défense et de sécurité congolaises auraient ouvert le feu sur les manifestants de façon disproportionnée". Le chef de la Monusco, Maman Sidikou, a avancé un bilan de 36 morts - contre 34 auparavant selon les autorités congolaises - en condamnant dans un communiqué "toute forme de violence entre communautés".

Il a rappelé "l'obligation pour les forces de défense et de sécurité de ne recourir à la force qu'en dernier recours, en respect des principes de nécessité, proportionnalité et légalité, conformément aux standards internationaux" et "appelle les autorités à ouvrir promptement des enquêtes judiciaires".

Les réfugiés burundais ont trouvé refuge dans une base de la Monusco car ils "ont été chassés comme des animaux par des Congolais toute la nuit", a témoigné un réfugié, disant craindre pour la sécurité ses compatriotes encore hébergés dans des familles congolaises. "Des éclaircissements sont nécessaires" sur les circonstances de cette "fusillade", a réagi le ministre burundais des Relations extérieures, Alain-Aimé Nyamitwe, sur son compte Twitter. Cet incident "nous rappelle que la gestion des camps de réfugiés doit se conformer pleinement aux conventions de Genève".

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