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En Tunisie, la loi d'amnistie réveille les démons de l'ère Ben Ali

La colère est vive en Tunisie après l'adoption d'une d'amnistie pour les fonctionnaires impliqués dans la corruption sous la dictature. Portée par le président au nom de la réconciliation, la loi "enterre la révolution" selon ses détracteurs.

L'opposition tunisienne et une partie de la société civile ne décolèrent pas. Après l'adoption d'une loi controversée d'amnistie de fonctionnaires corrompus et le retour aux affaires de ministres de l’ancien régime du dictateur déchu Zine El Abidine Ben Ali, elles s’inquiètent pour la transition démocratique de l'unique pays rescapé du Printemps arabe.

Le projet de loi, présenté par le président Béji Caïd Essebsi et soutenu par les partis Ennahda et Nidaa Tounes au nom de "la réconciliation nationale", a été adopté mercredi à l'issue d'une journée houleuse au Parlement. Un vote qui passe d'autant plus mal qu'il est intervenu dans la foulée d'un vaste remaniement, lors duquel d'anciens ministres de l’autocrate renversé en 2011, ont rejoint le gouvernement à des postes importants.

"Non au pardon", "Résistance à la mafia"

 

Deux initiatives perçues comme un renforcement de la mainmise du président Béji Caïd Essebsi sur le gouvernement à l'approche d'échéances électorales (municipales en décembre, législatives et présidentielle en 2019).

Plus d'un millier de Tunisiens ont manifesté samedi dans les rues de Tunis aux cris de "Non au pardon" ou "Résistance à la mafia", à l'initiative du collectif Manich Msamah ("Je ne pardonnerai pas") et des partis de l'opposition. Brandissant des drapeaux tunisiens, ils ont défilé sur l'avenue Habib Bourguiba aux côtés de dirigeants de l'opposition pour dénoncer la loi d'amnistie.

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