L’opposition ivoirienne traverse une période de turbulences à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, suite à l’exclusion de son principal candidat, Tidjane Thiam, par la justice.
L’exclusion de Tidjane Thiam
Le 22 avril 2025, un tribunal d’Abidjan a radié Tidjane Thiam des listes électorales, invoquant sa nationalité française antérieure au moment de son inscription, conformément à l’article 48 du Code de la nationalité ivoirienne. Bien que Thiam ait renoncé à sa citoyenneté française en février pour se conformer aux exigences électorales, la décision du tribunal est définitive et non susceptible d’appel.
Réactions de l’opposition
En réponse, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dirigé par Thiam, a appelé à des manifestations devant les tribunaux à travers le pays pour protester contre cette exclusion. Thiam a déclaré qu’il ne présenterait pas de candidat alternatif, affirmant : « C’est moi ou personne ». Il envisage également de porter l’affaire devant la Cour de justice de la CEDEAO.
Tentatives d’unification de l’opposition
Parallèlement, une coalition de 25 partis d’opposition, dont le PDCI, a formé la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI) pour exiger des réformes électorales et un dialogue politique. Cependant, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ancien président Laurent Gbagbo n’a pas rejoint cette coalition, malgré des efforts antérieurs pour unifier l’opposition.
Perspectives électorales
Avec l’exclusion de figures majeures comme Thiam, Gbagbo et Guillaume Soro, l’opposition se retrouve fragmentée et sans candidat de consensus. Le parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), n’a pas encore désigné son candidat, mais des appels se multiplient pour que le président sortant, Alassane Ouattara, brigue un quatrième mandat.
La situation actuelle soulève des inquiétudes quant à la transparence du processus électoral et à la stabilité politique du pays. L’opposition continue de plaider pour des élections libres et équitables, tandis que la communauté internationale observe attentivement l’évolution de la situation.