Le 30 avril 2025, des milliers de Burkinabè se sont rassemblés à Ouagadougou et dans d’autres villes pour manifester leur soutien au capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition, suite à une tentative de coup d’État récemment déjouée et à des critiques émanant des États-Unis.
Une mobilisation massive et symbolique
La place de la Révolution à Ouagadougou a été le théâtre d’une importante manifestation, où les participants ont brandi des drapeaux burkinabè et russes, scandant des slogans tels que « Vive le capitaine Traoré ! » Certains arboraient des pancartes dénonçant l’impérialisme occidental, notamment en réaction aux accusations du général américain Michael Langley, qui a affirmé que Traoré utilisait les réserves d’or du pays au profit de la junte.
Soutien gouvernemental et dénonciation de l’ingérence étrangère
Le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, présent lors du rassemblement, a comparé la situation actuelle à celle de 1987, année de l’assassinat de Thomas Sankara, en déclarant : « 1987 n’est pas 2025 ». Il a appelé à l’unité nationale pour défendre la souveraineté du Burkina Faso face aux ingérences étrangères.
Contexte régional et alliances stratégiques
Depuis le coup d’État de septembre 2022, le capitaine Traoré a renforcé les liens avec la Russie et s’est éloigné des partenariats occidentaux. Le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger, a formé l’Alliance des États du Sahel (AES) pour coordonner leurs efforts en matière de sécurité et de développement.
Défis persistants
Malgré cette mobilisation populaire, le pays continue de faire face à des défis majeurs, notamment une insécurité persistante due aux attaques djihadistes, qui ont entraîné le déplacement de plus de 2,1 millions de personnes et laissé une grande partie du territoire hors du contrôle de l’État.
Cette manifestation témoigne du soutien populaire dont bénéficie le capitaine Traoré, tout en mettant en lumière les tensions croissantes entre le Burkina Faso et certaines puissances occidentales.