Diamniadio, 14 déc (APS) – Le ministre de l’Environnement et du Développement durable,
Alioune Ndoye, a annoncé que des actions urgentes seront prises pour la préservation du
lac Rose aujourd’hui menacée par un écosystème fragile.
“Des actions urgentes seront prises pour la préservation du lac Rose avec l’implication des universitaires, des
scientifiques et des directeurs des services concernés après le diagnostic fait et les recommandations de ce CRD
spécial”, a-t-il dit.
Le ministre intervenait lors d’un Comité régional de développement spécial tenu à l’auditorium de la sphère
ministérielle Ousmane Tanor Dieng de Diamniadio.
Les solutions proposées seront ainsi soumises au chef de l’Etat qui avait demandé, en Conseil des ministres, un
diagnostic de la situation du lac Rose et la tenue d’un CRD spécial sur sa préservation, a-t-il fait savoir.
Le lac Rose a eu des difficultés cet hivernage à cause de la quantité importante d’eau de ruissellement. Le niveau
d’eau est passé de 3 à 6 mètres de profondeur.
Alioune Ndoye a fait part de “conséquences assez dramatiques des inondations, en plus de l’occupation
exponentielle des environs du lac avec des constructions tout autour, qui rendent fragile l’écosystème avec des
risques de disparition du lac”.
“Le lac est quasiment submergé, les activités économiques ne sont pas possibles, les installations hôtelières qu’il y
avait autour certaines sont aujourd’hui inondées’’, a dit le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Dans les prochaines années, a-t-il prévenu, ‘’on risque d’avoir beaucoup d’eau et il y a des anticipations à faire et le
gouvernement est à pied d’œuvre pour des solutions idoines afin de préserver l’écosystème’’.
‘’Aujourd’hui, les différentes strates de l’administration et les populations sont impliquées pour prendre le plus
rapidement possible des solutions avec les techniciens’’, a-t-il assuré.
Pour le ministre, ‘’le diagnostic est fait, des pistes de solutions sont données, maintenant nous voulons simplement
demander à nos techniciens de proposer au chef de l’Etat les actions urgentes à dérouler’’.
“La quantité d’eau de pluie a fait qu’il y a eu un impact sur les activités de production de sel mais en même temps sur
les activités touristiques, notamment au niveau des réceptifs”, a expliqué le ministre de l’Eau et de l’Assainissement,
Serigne Mbaye Thiam qui a pris part au CRD.
L’idée avec les techniciens, c’est de faire en sorte ‘’de réduire les eaux de ruissellement vers le lac Rose’’, a-t-il
ajouté.
‘’Des ruissellements ont été très importants cette année à cause des quantités importantes de pluies qui sont
tombées dans cette zone avec 358mm de pluies en cumul sur l’hivernage alors que la moyenne sur la période 1991-
2020 était de 396mm’’, a-t-il noté.
Il s’agit ainsi de ‘’limiter les ruissellements par infiltration ou par leur détournement vers d’autres zones comme
Kounoune, Bambilor qui ont besoin également d’avoir leurs eaux évacuées’’, selon Serigne Mbaye Thiam.
Sur cette question, il a été demandé aux services concernés à tous les niveaux, de se concerter pour que ces
orientations générales soient traduites en solutions urgentes à mettre en œuvre.
‘’Des solutions durables et structurantes à mettre en œuvre dans le moyen et le long terme’’, a-t-il ajouté.
Le CRD s’est tenu en présence du gouverneur de Dakar, du ministre délégué en charge de la Prévention et de la
Gestion des inondations, des services de l’Etat concernés, des représentants des populations, des autorités locales
des communes autour du lac Rose, des porteurs d’activités économiques de la zone, entre autres.
ADL/ASB/OID