Le gouvernement ghanéen a récemment interdit aux étrangers de participer au commerce de l’or artisanal, une mesure entrée en vigueur le 1er mai 2025. Cette décision vise à lutter contre la contrebande, à accroître les revenus de l’État et à renforcer le contrôle sur un secteur clé de l’économie nationale.
Pour centraliser et réguler le commerce de l’or artisanal, le Ghana a établi une nouvelle entité publique, le Ghana Gold Board (GoldBod). Désormais, seul le GoldBod est autorisé à acheter, vendre, analyser et exporter l’or issu de l’exploitation artisanale. Toutes les licences précédemment délivrées par la Precious Minerals Marketing Company sont annulées, et les transactions doivent être effectuées en monnaie locale .
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à :
Réduire l’exploitation minière illégale, notamment celle dominée par des opérateurs étrangers, en particulier chinois ;Augmenter les recettes fiscales issues de l’or, qui représente une part significative des exportations du pays ;Stabiliser la monnaie nationale en renforçant les réserves de change .
Si cette réforme est saluée pour son ambition de formaliser le secteur aurifère et de protéger l’environnement, elle suscite également des inquiétudes concernant la concentration du pouvoir entre les mains d’une seule entité publique et les risques potentiels de corruption. Le succès de cette politique dépendra de la transparence et de l’efficacité du GoldBod dans la gestion du commerce de l’or .
En somme, le Ghana entreprend une réforme majeure de son secteur aurifère, visant à renforcer la souveraineté économique du pays tout en luttant contre les pratiques illégales et en maximisant les bénéfices tirés de ses ressources naturelles.