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  • Mali: libération du Sud-Africain Stephen McGown, enlevé par Aqmi en 2011

     

    Par RFI Publié le 03-08-2017 Modifié le 04-08-2017 à 00:34

    Stephen McGown, ressortissant sud-africain enlevé par le groupe al-Qaïda au Maghreb islamique en 2011, est libre. Il avait été kidnappé dans un restaurant de Tombouctou, dans le nord du Mali, en même temps qu'un Néerlandais, Sjaak Rijke, libéré en 2015, et qu'un Suédois, Johan Gustafsson, libéré cette année au mois de juin.

    « Notre compatriote Stephen McGown a été libéré le 29 juillet 2017. Nous sommes heureux qu'il soit libre », a déclaré la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane, lors d'un point presse à Pretoria qui lui a souhaité « un excellent retour chez lui », sans apporter de précisions sur les circonstances de sa libération.

    « Pas de rançons », assure le gouvernement

    Elle a également soigneusement évité de répondre aux questions portant sur le versement d’une éventuelle rançon. « Le gouvernement sud-africain ne paie pas de rançons », a-t-elle martelé. « C’est pourquoi je veux surtout insister sur le travail que nous avons mené ces six dernières années : parler avec le gouvernement malien, entrer en contact avec les preneurs d’otages comme nous savons le faire. C’est ce que nous pouvons confirmer aujourd’hui. »

    De quoi susciter des spéculations, d’autant qu’un article du New York Times publié jeudi, affirme que de l’argent aurait été versé en échange de la libération de Stephen McGown, sans que l’information ne soit confirmée.

    Emotion de la famille

    Le père de Stephen McGown s’est également exprimé. Soulagé, Malcom McGown assure que son fils est en bonne santé : « Quand je l’ai serré dans mes bras, il était aussi fort qu’auparavant. Je peux donc dire qu’il a été bien traité là-bas. Le gouvernement a travaillé depuis le début. Cela a pris du temps, mais nous y sommes. Et je suis heureux de dire que mon fils va bien, qu’il est en bonne santé, et que son esprit est aussi aiguisé que d’habitude. »

    La ministre des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane et Malcolm McGown, le père de l'ex-otage au Mali Steven McGown, lors d'une conférence de presse, à Pretoria, le 3 août 2017. © Phill Magakoe / AFP

    La femme de Stephen McGown, Catherine, a également pris la parole lors de ce point presse, pour raconter ses retrouvailles. « Il est arrivé, il m’a regardée et il m’a dit : "Oh ! Tes cheveux ont poussé !" Et je lui ai répondu : "En fait, tes cheveux sont encore plus longs que les miens maintenant ! », a-t-elle raconté, la voix chargée d’émotion. La mère Stephen McGown, elle, n'était pas présente. Son décès, un peu plus de deux mois avant la libération de l’otage sud-africain, avait marqué les esprits en Afrique du Sud.

    Mais malgré la mobilisation des autorités, le sort de l’otage sud-africain n’a pas pour autant suscité une grande mobilisation de la part de l’opinion publique sud-africaine, très peu informée sur le sujet.

    Enlevé le 25 novembre 2011

    Stephen McGown avait été enlevé par des hommes armés en même temps que le Néerlandais Sjaak Rijk et le Suédois Johan Gustafssone, le 25 novembre 2011, alors que les trois hommes se trouvaient sur la terrasse de leur hôtel de Tombouctou. Lors du rapt, un Allemand avait résisté et avait été abattu. L'enlèvement avait par la suite été revendiqué par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

    Le Néerlandais Sjaak Rijke avait été libéré le premier, en 2015, par les forces spéciales françaises. Le Suédois Johan Gustafsson avait pour sa part recouvré la liberté au mois de juin dernier, après plus de cinq ans de captivité. Il avait alors affirmé avoir été détenu avec Stephen McGown et indiqué que ce dernier était globalement en bonne santé.

    Une vidéo du groupe de Iyad Ag Ghali

    Le 31 juin, à la veille du sommet du G5 Sahel, le Sud-Africain qui vient de recouvrer la liberté faisait partie des six otages présentés dans une vidéo de la coalition terroriste dirigée par Iyad Ag Ghali, le « Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans », qui regroupe notamment Aqmi.

    Assez maigre, les traits tirés, Stephen McGown paraissait alors assez affaibli et abattu psychologiquement. « Cela fait une dizaine de vidéos que je fais, je ne sais plus trop quoi dire », confiait-il, avant d'ajouter, après un moment d'hésitation : « Si quelqu'un, qui que ce soit, peut m'aider... »

    Chronologie et chiffres clés
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  • Une vingtaine de Sénégalais dans les prisons ivoiriennes

    Une vingtaine de Sénégalais sont emprisonnés en Côte d’Ivoire, a indiqué à l’APS l’ambassadeur du Sénégal en Côte d’Ivoire, Abdou Lahad Sourang. 
     
    "L’année dernière au mois d’août, une association avait organisé un +Ndogou+ pendant le Ramadan. Je suis allé prier avec nos détenus. A l’époque, il n’y avait que 17 détenus à la [Maison d’arrêt et de correction] de Yopougon. Aujourd’hui, au moins une vingtaine de Sénégalais sont dans les prisons ivoiriennes", a-t-il dit. 
      
    Le diplomate a indiqué que "les Sénégalais emprisonnés sont accusés d’escroquerie, avec des peines assez légères, mais jamais dans le grand banditisme". 
    "Les Sénégalais ne sont pas dans le grand banditisme, mais comme ce sont des hommes d’affaires, ou ils sont dans l’artisanat, cela se passe un peu partout, ils peuvent acheter un bijou de bonne foi alors que le vendeur est un receleur, ce sont ces petits problèmes qu’ils rencontrent", a fait savoir Abdou Lahad Sourang. 
     
    En dehors de cela, a souligné l’ambassadeur Sourang, "il n’y a aucun problème dans la mesure où la carte de séjour qui leur permet de circuler, est la carte consulaire".

     

    Auteur: Aps - APS

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  • Crise au Nord du Mali : la coalition pour le peuple demande le retrait pur et simple des forces étrangères

    Soldats de la force française Barkhane, casques bleus de la Minusma, et soldats de l'armée malienne, lors d'une mission conjointe dans la région de Gao. RFI/David Baché

    La coalition pour le peuple, composée de plusieurs associations de jeunes, a donné une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale de sa requête du retrait pur et simple des forces étrangères au Mali pour complicité d’occupation et de partition du pays. C’était le dimanche 30 juillet à la Maison de la presse.

     Cette conférence de presse était animée par le porte-parole de la coalition pour le peuple, Moussa Seydou Maïga, accompagné du secrétaire général du Réseau des leaders pour la paix et la cohésion sociale, Mohamed Alhousseïni.

    Dans une déclaration lue à la presse, la coalisation pour le peuple prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante du Nord du Mali en général et de la gestion inadmissible de la question de Kidal en particulier. Elle constate avec regret et amertume que malgré la signature des différents accords et celui d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale, sous l’égide de la communauté internationale depuis plus de deux ans entre les parties prenantes de la crise, l’intégrité territoriale du Mali reste confisquée du moment où les régions de Kidal, Taoudéni, et une partie des régions de Tombouctou, Gao,  Mopti et Ségou échappent toujours au contrôle de l’Etat.

    Selon les responsables de la coalition pour le peuple, aujourd’hui, plus des 2/3 du territoire du Mali sont devenus un no man’s land créant ainsi un environnement favorable à toutes les formes d’insécurité. Pire, ils ont indiqué que les derniers événements survenus à Ménaka prouvent à suffisance la volonté manifeste de la force Barkhane et de la Minusma à participer activement au processus d’occupation et de partition du pays.

    En outre, pour la coalition pour le peuple, rien ne peut et ne saurait justifier les manœuvres géopolitiques pour réduire drastiquement non seulement les capacités militaires des Fama et de la plate-forme, mais aussi le pouvoir de décisions du gouvernement complètement muselé.

    Par ailleurs, la coalition pour le peuple invite toute la population malienne à participer massivement au sit-in qu’elle organisera devant l’ambassade de France au Mali, le jeudi prochain.

     

    Diango COULIBALY

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  • Migrants: le code de la discorde en Méditerranée

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    Save the Children vient en aide à une embarcation de migrants, le 18 juin 2017, au large de la Libye.Reuters/Stefano Rellandini

    Cinq organisations non-gouvernementales d'aide aux migrants sur les huit qui opèrent quotidiennement en Méditerranée ont, pour le moment, refusé de signer le code de conduite élaboré par les autorités italiennes. Trois autres ont accepté. De manière générale, ces associations jugent plusieurs points du texte peu précis, voire les refusent catégoriquement, comme celui imposant la présence d'un policier en arme à bord.

    Début juillet, lors d’une réunion consacrée à la crise migratoire en Méditerranée centrale, le ministère de l’Intérieur italien soumettait l’idée d’un code de conduite pour les ONG impliquées dans le sauvetage humanitaire. L’objectif de ce texte est d’encadrer le travail des associations par une douzaine de directives très concrètes, parmi lesquelles : l’interdiction de signaux lumineux qui inciteraient les passeurs à mettre leurs embarcations à l'eau, l’éloignement les navires de sauvetage des eaux libyennes, une présence policière à bord, la fin des transbordements de migrants entre bateaux... Plusieurs ONG avaient réagi avec virulence à cette annonce. L’Union européenne, divisée et impotente dans cette crise migratoire, a officiellement soutenu la démarche, à condition que le code se fasse en concertation avec les responsables d’ONG. Ce qui a été fait ces dernières semaines lors de réunions communes.

    → [Dossier] Crise migratoire : qui fait quoi en Méditerranée ?

    Aujourd’hui, cinq d’entre elles campent donc sur leurs positions. Les ONG françaises SOS Méditerranée et MSF et allemandes Sea-Watch, Sea-Eye et Jugend Rettet n’ont pas paraphé le document en l’état, pour différentes raisons.

    Plusieurs points contestés

    Première pierre d’achoppement, la présence d’un officier de police armé à bord : « Nous sommes des médecins pas des policiers », a insisté lundi Tommaso Fabbri, chef de mission à MSF. Même tonalité du côté de l'ONG allemande Jugend Rettet : « Pour nous, le point le plus polémique (...) était l'engagement d'aider la police italienne dans ses enquêtes et possiblement de prendre à bord des policiers armés », a déclaré le coordinateur Titus Molkenbur. « Cela est contraire aux principes humanitaires de neutralité auxquels nous adhérons ». MSF a demandé des éclaircissements sur ce point, et rappelle qu’elle respecte déjà le droit maritime international qui reste supérieur au code proposé par Rome. « Nous continuerons les opérations de secours sans rien changer, mais nous serons ouverts aux contrôles. »  L’interdiction du transfert de rescapés pose également problème : « Nos bateaux sont souvent débordés par le grand nombre de bateaux (de migrants) (...) et la vie et la mort en mer sont une question de minutes », a écrit le directeur de MSF-Italie, Gabriele Eminente, dans une lettre au ministre de l'Intérieur. Ces transbordements, du bateau associatif à un navire de la marine européenne par exemple, permettent aux ONG de rester sur les zone de sauvetage plutôt que de revenir à quai et de laisser des vies en perdition.

    Quant à SOS Méditerranée, qui affrète l’Aquarius avec MSF, elle « accepte de signer le code de conduite, si des modifications précises y sont apportées », explique-t-elle dans un communiqué. Trois points doivent être amendés, selon elle. Premièrement, les « caractéristiques techniques » exigées pour qualifier un navire d’opérationnel sont « peu claires ». En outre, le transfert de rescapés entre bateaux doit être autorisé : « les allées et venues coûteraient très cher et peuvent démultiplier le nombre de morts », regrette-t-on à l’ONG, contactée par RFI. Enfin, la présence policière à bord doit être « temporaire » et non armée, et « c’est le point le plus problématique ».

    Pour Sea-Eye, le seul problème est d'ordre matériel : « Nous ne pouvons pas accepter ce code avec les caractéristiques techniques demandées, car cela voudrait dire que nous devrions acheter un bateau d'environ un million d'euros. Nous ne pouvons pas nous le permettre, car nous sommes une petite association, avec un bateau de 26 mètres. Nous n'accueillons personne à bord et nous n'avons pas cette vocation, nous leur apportons simplement les premiers secours, des gilets de sauvetage ou des médicaments », explique Hans-Peter Buschheuer.

    Les ports pourraient rester ouverts

    Trois ONG se sont d’ores et déjà pliées à ce nouveau règlement. Parmi elles, l’association espagnole Proactiva Open Arms. Son choix est d’autant plus surprenant qu’elle faisait partie des associations les plus remontées contre ce projet de code. Sollicité, le service de presse de l’association a clarifié sa position auprès de RFI : « Non, notre position n’a pas changé. Nous avons pris le temps d’analyser le code de conduite et avons décidé de le signer. La plupart des règles sont déjà appliquées. Pour les nouvelles, nous les avons interprétées dans un esprit constructif. Nous estimons que l’Italie a la volonté d’améliorer la coopération avec les ONG. » Interrogée sur la présence policière armée à bord qui gêne ses homologues, l’ONG dit avoir reçu la garantie « de manière orale que cela dépendrait des principes de chaque ONG » et qu’à partir de là, le policier pourrait ne pas être armé.

    Save the Children estime elle aussi qu'elle respecte déjà la plupart des règles contenues dans le texte et qu'aucun « point du code n'entraverait ses activités », selon son directeur en Italie, Valerio Neri. « Nous n’aurions pas signé si le moindre point avait mis en cause notre efficacité. On espère que cela va mettre un terme à la polémique sur les ONG, qui en comparaison avec la mort de personnes en mer semble vraiment absurde. »

    L'ONG maltaise Migrant Offshore Aid Station (MOAS) a également accepté ce code de conduite.

    De son côté, Rome a déclaré que les ONG non signataires resteront « en dehors du système organisé de sauvetages en mer, avec toutes les conséquences concrètes que cela implique ». Toutefois, la plus grande menace, à savoir la fermeture des ports de débarquement aux bateaux d’ONG non signataires, serait levée puisque, selon l’agence Reuters, une source ministérielle italienne a confirmé que l’Italie ne se fermerait pas aux ONG réfractaires.

    Bref, un certain flou entoure encore ce texte, son interprétation et les positions des uns et des autres.

    Ce mardi, l’Union européenne a appelé les ONG à signer le code italien. « Cette mesure contribue à une meilleure gestion des flux migratoires en Méditerranée centrale. Nous devons tous travailler ensemble pour casser le business des passeurs et empêcher les morts de migrants en mer », a exhorté la porte-parole Natasha Bertaud, en rappelant le « soutien » continu de la Commission à cette initiative de Rome.

    La fin de la grande opération Mare Nostrum, fin 2014, pilotée par l’Italie et qui avait permis de sauver près de 145 000 personnes, a laissé un grand vide dans les opérations de secours en Méditerranée. Pour combler ce manque, plusieurs associations européennes - certaines créées ex nihilo à cette occasion (SOS Méditerranée, MOAS…), d’autres existant déjà (MSF, Save the Children) -, ont affrété des bateaux de secours. Mais ces ONG sont régulièrement accusées de faciliter le travail des passeurs et d’inciter les migrants à effectuer la périlleuse traversée de la Méditerranée. Une thèse dite de « l’appel d’air » contredite par plusieurs études.

    Au 31 juillet 2017, 113 614 personnes ont pu gagner l’Europe par la mer, et 2 300 autres sont mortes noyées.

     
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  • Législatives au Sénégal: les recommandations de la mission de l'Union africaine

    Par RFI Publié le 01-08-2017 Modifié le 01-08-2017 à 22:27

    Le Sénégal est toujours dans l’attente des résultats des élections législatives de dimanche 30 juillet. La coalition du président Macky Sall revendique la victoire dans la quasi-totalité du pays notamment à Dakar, fief de la coalition du maire Khalifa Sall, qui estime aussi avoir gagné. La tension est donc encore vive au sein de la classe politique et cette tension a été pointée du doigt par la mission d'observation de l'Union africaine.

    L'UA a souhaité présenter son rapport dans les règles de l'art. Une heure d'explications, de précisions : « 90% des bureaux de vote visités n’ont pas ouvert à l’heure », a notamment égrené Catherine Samba-Panza, reprenant point par point tout le processus.

    Le constat de l'ex-présidente centrafricaine : malgré les sérieux problèmes d'organisation, ce vote a été régulier. « Le scrutin s’est globalement passé dans des conditions de transparence », a-t-elle déclaré. Ce qui inquiète en revanche Catherine Samba-Panza, ce sont les vives tensions au sein de la classe politique à deux ans de la présidentielle. « Les griefs portés par les uns et les autres représentent des risques pour la stabilité du pays. »

    Cathrine Samba-Panza a aussi rappelé la règle au lendemain d'une élection. Toutes les coalitions qui revendiquent la victoire à Dakar, doivent respecter la loi et attendre la proclamation des résultats. « Que ces coalitions soient patientes (…). Je pense qu’il faut consentir à la loi, à ce qui est prévu par la loi électorale. »  Les résultats des législatives sont donc très attendus, mais personne au niveau des instances d'organisation n'est en mesure de donner une date précise de leurs proclamations.

    Chronologie et chiffres clés
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