Les électeurs de la province orientale du KwaZulu-Natal doivent traverser un terrain vallonné avec peu d’infrastructures pour atteindre les bureaux de vote les plus proches. Thembekile Ngema, 72 ans, est venue voter car elle est directement impactée par les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les jeunes du pays : « Nos enfants ont largement dépassé la trentaine et n’ont pas d’opportunités d’emploi. Cela nous brise le cœur en tant que parents âgés, car ils sont censés s’occuper de nous à cet âge. Je ne peux pas disposer de mon allocation gouvernementale parce que je dois l’utiliser pour subvenir aux besoins de mes enfants.»
Comme dans cette région semi-rurale du Kwazulu-Natal, les inégalités persistantes, la pauvreté et le chômage plombent le quotidien des sud-africains. L’économie la plus avancée d’Afrique connaît, un taux de chômage à 32 %, l’un des plus élevés au monde.
27,6 millions d’électeurs vont devoir choisir 400 députés, lesquels éliront ensuite le prochain président à l’issue d’un scrutin qui pourrait marquer un recul historique de l’ANC au pouvoir depuis la fin de l’apartheid.