Il s’agit de l’une des zones les plus dangereuses au monde. Le Sahel central, et en particulier la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso, Niger), a connu une intensification des violences au cours de la dernière décennie, opposant groupes armés non-étatiques aux forces de sécurité nationales et milices communautaires et provoquant des déplacements massifs de population.
En 2024, le Sahel a concentré plus de la moitié des décès liés au terrorisme dans le monde, soit 51 % du total global, un record historique selon le Global Terrorism Index 2025.
Deux groupes terroristes salafistes y ont étendu leur emprise – le Jnim (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), affilié à Al-Qaïda et l’EIGS (État Islamique au Grand Sahara) affilié à l’État islamique –, exploitant le vide sécuritaire dans cette zone considérée comme l’épicentre mondial de l’extrémisme violent.
De l’autre côté du Niger, la zone du Lac Tchad – à la frontière entre le Niger, le Tchad, le Nigeria et le Cameroun – est elle aussi confrontée à une crise sécuritaire endémique liée à la présence de deux groupes rivaux issus de la scission de Boko Haram : l’EIAO (État islamique en Afrique de l’Ouest) et le JAS (Groupe sunnite pour la prédication et le jihad).
