Les nouveaux leaders insistent sur l’importance de la transparence dans la gouvernance publique pour les cinq prochaines années. Les récentes autorités sénégalaises continuent d’examiner attentivement la gestion des ressources publiques par leurs prédécesseurs, en mettant un accent particulier sur les finances publiques et le patrimoine immobilier de l’État. Lors du conseil des ministres de mercredi, Ousmane Sonko a émis des instructions visant à récupérer les biens fonciers publics cédés de manière irrégulière à des acteurs privés et à auditer la gestion financière du deuxième mandat de Macky Sall.
Le Premier ministre a souligné que cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’objectif de “réduire les dépenses de l’État”, exhortant les ministres concernés à prendre des mesures pour “récupérer les biens immobiliers de l’État cédés de manière irrégulière, alors que certaines administrations sont contraintes de louer des locaux”.
Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, Ousmane Sonko, autrefois un farouche opposant du président Macky Sall et leader du parti Pastef, a évoqué “l’examen des finances publiques pour la période allant du 1er janvier 2019 au 31 mars 2024”, correspondant au deuxième mandat du précédent chef de l’État. Cette annonce suscite déjà des réactions parmi les proches du président Sall.
“Sonko scrute Macky à la loupe”, a titré le journal Le Quotidien de Madiambal Diagne, un ami et proche de Macky Sall, ce jeudi. Sur le réseau social X, le magnat des médias a déclaré que cet examen des finances publiques “manquait de fondement” car “toutes les lois de règlement des cinq dernières années ont été adoptées par l’Assemblée nationale”.
Cependant, pour le gouvernement, cette initiative vise simplement à établir des bases claires pour les nouveaux dirigeants, près de deux mois après l’investiture de Bassirou Diomaye Faye en tant que cinquième président de la République du Sénégal.
Ousmane Sonko a également indiqué à ses collaborateurs que des démarches similaires devraient être entreprises pour “réexaminer certaines conventions, notamment dans les secteurs miniers, pétroliers et halieutiques”.