Au Togo, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour protester contre les récentes réformes constitutionnelles qui renforcent considérablement les pouvoirs du président Faure Gnassingbé. Selon les opposants, ces changements, adoptés par le Parlement en avril 2025, visent à permettre au chef de l’État, au pouvoir depuis 2005, de se maintenir indéfiniment au sommet de l’État.
La nouvelle Constitution introduit un régime parlementaire dans lequel le président n’est plus élu au suffrage universel direct, mais par les députés. Elle confère également des pouvoirs élargis au chef de l’État, qui peut désormais exercer un rôle exécutif important même s’il n’est plus soumis à une limite de mandats telle qu’elle était auparavant définie.
Les manifestants, rassemblés à Lomé et dans plusieurs villes du pays, ont brandi des pancartes accusant Faure Gnassingbé de vouloir instaurer une monarchie républicaine. Ils réclament l’annulation des réformes et l’organisation d’élections libres et transparentes. Les forces de sécurité ont été déployées en grand nombre, et plusieurs arrestations ont été signalées.